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Besoin de coach politique ?

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Une petite révolution dans l'approche de la communication "non verbale",
fondée sur les derniers travaux en neurosciences et qui nous vient du Québec.
Rencontre avec Philippe Turchet, à l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage (octobre 2009) : "Le Langage universel du corps".
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Coach en communication et synergologue (spécialiste du langage corporel), Stephen Bunard, développe avec une équipe de professionnels du coaching le concept de "coaching politique" - marque déposée à l'INPI - depuis 2002.

8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 15:17
Source : Le Point - Bayrou, enquête sur une énigme 08/03/2007 - Christophe Ono-dit-Biot

A lire dans Le Point : « (...) "Bayrou" est devenu une marque. « Un nom régional, naturel, parfumé, qui évoque plutôt l'authenticité, un homme modéré, raisonnable, d'un certain milieu, proche de la nature, qui peut avoir une touche de panache (François) » , lit-on dans le rapport de la société de création de noms Bessis, qui, après « Sarkozy » et « Royal », a fait tester le nom « Bayrou » par un panel de consommateurs. Une marque, identifiable par un style (le côté père de famille, terroir, mais branché sur Internet), des formules chocs ( « Les Français ne veulent pas qu'on leur bourre le mou » ; « Je suis entré en dissidence » ) et quelques gestes forts inscrits dans une politique de la claque : critique des médias (ses passes d'armes avec Claire Chazal, on n'avait pas vu ça depuis Marchais et Elkabbach !), d'une « république des fiches » , et dynamitages récurrents des « bords politiques » pour « travailler ensemble » . Bref, une « troisième voix » , comme l'a dit un journaliste anglais après son discours sur la social-économie, voyant du Tony Blair dans ce Bayrou « super-vigoureux » . A prononcer avec l'accent londonien, s'il vous plaît. (...) »

Un Bayrou, donc, au style simple qui commence ses phrases par "ben...", dit "mon oeil" sur la capacité de ses adversaires à financer leurs programmes (chez PPDA) et réduit à quia une Arlette Chabot médusée par un retentissant "ça vous en bouche un coin !" après une démonstration par A+B de ce qu'est le centrisme. 
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 22:57
Bien entendu, le premier ministre Dominique de Villepin n'est pas dans la course à la présidentielle. Mais comment résister à parler ici du travail d'un artiste fantaisiste, Christophe Bruno qui, dans sa démarche insolite, voit notre univers quotidien contaminé par les marques dans une paranoïa antilibérale feinte, puisque c'est bien d'une démarche artistique qu'il s'agit.

Ainsi, le logo de Gaz de France se dessinerait-il dans l'oeil et les rides du visage du séduisant premier ministre.

Et pour les plus sceptiques ou les esprits chagrins, en voici la preuve quasi scientifique...


Au vu de l'actualité du jour marquée par le dégraissage massif d'Airbus en Europe, et le record de 4.300 emplois en France, il eut mieux valu pour le locataire de Matignon qu'on voit dans ses traits un A380...

D'autres étonnants et parfois incongrus rapprochements sur le site de l'artiste.

Source : Logo Hallucination de Christophe Bruno
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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 21:51
Hier sur TF1, Ségolène était toujours aussi séduisante, drapée dans sa veste blanche, sur fond bleu et rouge, le tricolore était à l'honneur de facto. Un moment d'émotion, sincère, quand elle fait quelques pas vers un invalide, très ému, qui évoque la normalité et le regard des autres, elle lui prend la main. Rien n'est calculé. Proche des gens. Crédible. Une charge contre Aubade, (la société de lingerie) nommément citée, qui délocalise. Un rappel des valeurs essentielles : famille, éducation, sécurisation (ne pas confondre avec "sécurité"). Mme Royal est souvent d'accord avec tout le monde : à un chasseur, "les chasseurs il faut les laisser tranquilles". Et les lapins, il ne faut pas les laisser tranquilles ? Il est vrai qu'aucun n'était convié à cette grande messe. Prenez n'importe lequel des sujets majeurs de société, tenez, les lapins justement, le lexiségo donne à peu de choses près dans trois cas sur quatre :

"D'abord je voudrais vous dire merci, monsieur Lapin, pour votre question et à vous tous, pour tous ces témoignages vivants, c'est une question importante, je trouve que c'est inadmissible que les lapins soient les victimes innocentes des chasseurs, moi je veux ouvrir le débat et je veux être la présidente de la France qui épargne les lapins et leur donne des conditions de vie décentes ;
et je ferai une réforme pour que tous les lapins puissent se sentir en sécurité et citoyens à part entière, qu'on respecte leur différence, qu'ils soient intégrés dignement, afin que cela soit gagnant-gagnant."

Dommage que la sincérité patente de la candidate socialiste s'émousse dans une rhétorique taillée dans le prêt-à-répondre.





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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 22:18
Ségolène Royal a décidé de mettre de la couleur dans la campagne. Et de se couper des codes classiques usités par le parti socialiste avec lequel elle est dans une certaine mesure, et à sa façon, en "rupture".  L'évolution de son rapport aux militans lors de prises de parole est troublant à cet égard.  Tant qu'elle est dans la mise en oeuvre et l'explicitation de sa méthode, les forums participatifs, sa nouvelle démocratie, Royal est au centre de l'arène. Ensuite, on la voit de moins en moins dans cete posture. Le choix maladroit du blanc correspond plutôt semble-t-il à ses déplacements internationaux.

En meeting à Marseille, sur un mode plus militant, si la rose disparaît, le rose est de retour, apparaissent les tailleurs aux tons pastels, en l'occurence souvent le crème, lequel tient à nouveau la corde. On le retrouvera lors du meeting du lancement de sa campagne et de ses 100 propositions. "Pour nous, c'est elle." Le ton est celui du militant. On rassemble son camp, c'est la logique du premier tour, quand le poids lourd de l'UMP fait déjà une campagne de second tour.

La photo parle d'elle-même, Royal a donné de l'énergie à sa campagne,  la gestuelle est plus "virile", même si la musicalité hachée et descendante donnée aux phrases pose à mon sens toujours problème. Plus étonnant est à la fois l'abandon complet de la rose, mais aussi le choix du bleu, certes clair, mais souvent apanage des partis de droite. Un ami canadien en visite en France serait sans doute dans la confusion à entendre Sarkozy s'adresser aux travailleurs, arpenter Rungis ou encore se confronter aux ouvriers, tandis que la candidate s'expose sur fond bleu. Lequel mettrait-il à droite et à gauche, juste sur un flash ou en grapillant une phrase au hasard ? Lire à cet égard la symbolique du bleu sur le site de L'Express, par l'historien anthropologue Michel Pastoureau, spécialiste international de cette question (si, si !), qui a écrit Bleu, histoire d'une couleur, au Seuil, et Les Couleurs de notre temps, Editions Bonneton). En tout cas, les politiques pensent à tout dans leur communication politique, ce ne sont pas des bleus...
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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 23:09
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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 00:38
"Sarko sacré, sacré Sarko" : ce pourrait être un exercice d'articulation pour un cours de théâtre et d'improvisation. Mais l'improvisation, Sarkozy ne connaît pas cela dans sa communication.
Le 14 janvier prochain, la star de l'UMP, parti écrase-parti(e)s va être, avec les fastes d'un Napoléon moderne, intronisé président avant l'heure. Au moins dans son clan. Avec force flonflons, ballons, drapeaux et troupeau militant, chair à canon ramenée des six faces de l'hexagone. Même si le plus dur va être de rassembler désormais les Français. Au premier tour, on rassemble son camp-clan, au deuxième les Français, c'est bien connu. Mais le chef de meute saura-t-il en revêtir l'uniforme ? Nicolas peut-il devenir Nicolas 1er ?

Le coût exorbitant consacré à cette nouvelle démonstration de puissance pour montrer sa bravoure et contrer la "bravitude" de Ségolène Royal fait encore penser à une campagne à l'américaine. Mais l'UMP n'est pas le parti républicain, comme le PS n'est pas le parti démocrate. La France aime les nuances et la subtilité idéologique, voyez comment le mot "libéral" n'est pas univoque dans la classe politique... Cela en dit long.

Sarkozy joue la carte américaine de la super production (et de la surproduction) fidèle en cela à ses amis Bush et Tom Cruise ; c'est finalement normal et prévisible. D'autant qu'il l'assume bien. Sarkozy a vite compris qu'il fallait, telle une marque, défendre sa part de voix ("share of voice" disent les publicitaires) pour conforter sa part de marché. Il a également compris que la France ne se donne pas au premier (par)venu, d'où l'idée de sortir tôt du bois ; cela fait des décennies qu'il ne pense qu'à cela, même imberbe devait-il y penser déjà. L'idée est de rendre crédible qu'il puisse être président, demain ou après-demain, peu importe, Chirac et Mitterrand ont postulé longtemps. Qui mieux que lui s'est préparé depuis si longtemps et a si conscieusement en tout cas à droite labouré le terrain et fait s'insinuer dans les esprits que ce pourrait être lui, l'élu ?

Sarkozy a le temps, il aime donner les coups, il ne déteste pas en recevoir, il a admis (lire L'Express de cette semaine) s'être guéri de certains et aguerri grâce à d'autres ; si la carte "la France d'après" ne fonctionnait pas au soir du 2e voire du 1er tour, il lui resterait d'avoir pris de l'avance sur ses compétiteurs pour jouer... "Le coup d'après".

Dessin de Kiro © source : www.scorbut.be

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 17:07
Sarkozy nous avait gratifié de la "rupture tranquille", bel exemple d'oxymore (alliance de deux termes contradictoires), et d'autres métaphores hypertrohiées type "karcher", voici que Ségolène crée des mots, des néologismes, avec sa formule : « Qui va sur la grande muraille conquiert la bravitude ». En lieu et place de bravoure, sûrement trop masculin pour celle qui avait pris soin de se parer d'une immaculée doudoune blanche, capuche comprise. N'est pas madone qui veut face au diablotin de l'UMP. N'ayons pas la faiblesse de croire qu'elle a des lacunes sémantiques comme l'a souligné un député UMP. L'art de faire parler de soi pour un rien est un art consommé de certains politiques, l'art de rebondir sur tout est celui de certains journalistes. La bravitude, n'est-ce pas la "brave attitude" version (dé)contractée ?

Plus ennuyeuse est la confusion autour de l'adage "ce qui se fait de grand se fait avec passion" qui n'a rien de chinois puisque c'est là la pensée du philosophe allemand Hegel : "Rien de grand ne se fait sans passion".

Certes, chez les politiques, l'art de dire est étudié mais le politique reste humain et peut déraper. Ainsi, les lapsus ne sont pas étudiés, et Dominique de Villepin regrette-t-il sûrement d'avoir déclaré que les sénateurs allaient rendre leur "démission" sur le CPE (au lieu de décision) ; puis se reprenant, il ajouta qu'ils allaient "pendre" leur décision sur le sujet. Entre deux maux, quel est le moindre pour lui ? Mais chacun sait qu'il inspira aussi et intentionnellement le fameux "abracadabrantesque" rimbaldien utilisé par Chirac lors d'une interview télévisée pour balayer toute implication dans l'affaire des HLM de Paris.

Fabius et Cambadélis avaient joué de l'effet de chiasme contre Ségolène, l'un assénant qu'il y a une différence entre "Voici mon programme, et mon programme, c'est Voici.", l'autre fustigeant "l'odre juste" proné par Ségolène qui ne serait que "juste l'ordre". La campagne se jouera-t-elle sur les figures de rhétorique ?

Tout est désormais bon en tout cas pour attirer l'oreille des médias. Dire que d'aucuns glosent sur la réduction volontaire du champ lexical de nos politiques à 2.000 mots... Ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible. Tant que l'on nous épargne encore les contrèpeteries du style : "Ségolène est arrivé à pied par la Chine" ...

Photo © AFP/DR - Ségolène Royal sur fond de muraille de Chine (janvier 2007)
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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 16:19
Lu dans L'Express de cette semaine (4 janvier 2007), la cinglante, réaliste et définitive analyse par l'oeil et la plume souvent acérés de Christophe Barbier, son distingué rédacteur en chef, qui se lâche dans son édito :

"Ségolène danse sur du vide et cherche à subjuguer chacun. Nicolas Sarkozy empile les propositions et tente de contenter tout le monde. Elle, la plupart du temps, ne nous dit rien de précis. Lui, trop souvent, dit tout et son contraire. Que fera-t-elle ? Comment fera-t-il ? Avec Ségolène Royal, l'électeur court le risque d'un chèque en blanc ; avec Nicolas Sarkozy, celui du chèque en bois."

Et avec Le Pen, celui du cheikh renvoyé à sa banque ?



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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 16:16
Retrouvez Stephen Bunard dans "Décryptages" sur RMC Info lundi 27/11 à 6h40, interrogé par Annabelle Roger sur le discours, la gestuelle et le positionnement de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
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