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Coach en communication et synergologue (spécialiste du langage corporel), Stephen Bunard, développe avec une équipe de professionnels du coaching le concept de "coaching politique" - marque déposée à l'INPI - depuis 2002.

26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 10:18
"LA LANGUE NE MENT PAS" - documentaire sur ARTE mercredi 31 janvier 2007 à 20h40

L'imprégnation de l'idéologie nazie dans la langue allemande à travers le journal de l'universitaire juif Victor Klemperer (1881-1960). Une minutieuse description de la vie quotidienne sur fond de catastrophe. Un témoignage unique sur le rôle de la langue dans l'oppression nazie. Le professeur d'université Victor Klemperer a survécu au régime nazi.
De l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933 jusqu'à la capitulation allemande en 1945, il a tenu, en secret à Dresde, un journal dans lequel il rapporte ses pensées et raconte sa vie quotidienne. Une vie de paria, avec son cortège d'interdictions toujours grandissant, et avec pour unique horizon la menace permanente de la déportation. Mais Victor Klemperer entend aussi faire la chronique de la langue sous le IIIe Reich en notant ses particularités, son évolution, en analysant la façon dont elle se parle et s'écrit. Ce journal dans lequel il s'exprime en liberté devient pour lui une manière de lutter contre une langue devenue totalitaire…
Stan Neumann invente ici un langage riche et composite. Il entre dans la matière du journal, il nous donne à entendre les chants et la langue du Reich. Sa mise en scène, stylisée et épurée, se concentre sur les objets de la vie et du travail quotidien de Klemperer. Il recompose les archives visuelles et sonores. En suivant la démarche du journal, le film s'attache au témoignage objectif, à la description quasi anatomique d'un processus d'exclusion totale auquel n'échappe aucune dimension de la vie quotidienne.
Source : ARTE Magazine

Titre LA LANGUE NE MENT PAS
Réalisateur Stan NEUMANN
Producteur Les FILMS D'ICI
Durée 1h19min14s
Année 2004
Genre Documentaire
Programme co-produit par ARTE France

Extraits de l'article de Antoine Perraud - Télérama du 24/1/07 :
C'est à la fois la chronique de savie de paria (...), une réflexion sur l'hitlérisme à partir de travaux pratiques (combien de personnes disent encore "Bonjour" chez le boulanger, combien disent déjà "Heil Hitler") et surtout un décryptage d'une langue totalitaire en formation. (...) Au lendemain de la conférence de Wannsee, qui décida dans le plus grand secret de la "solution finale", en janvier 1942, Klemperer note l'apparition d'une nouveau terme : "évacuation" (vers l'est), euphémisme pour "déportation". Klemperer décortique cette "langue du mépris et de la réification", gorgée de "paganisme et de teutomanie". (...) Du grand art et une illumination au goût de cendre.

LTI, la langue du Troisième Reich :
L'allemand permet de créer des mots composés et les nazis ne se sont pas privés de cette possibilité pour inventer des mots à même de servir leur propagande. Il y a donc eu une langue nazie. Ce sont les particularités de cette « novlangue » que Victor Klemperer a consciencieusement notées pendant les années du nazisme, ce qui lui servait aussi à garder son esprit critique et à résister individuellement à l'emprise du régime hitlérien.
Par exemple, les nazis ont beaucoup utilisé le préfixe Volk-, le peuple (ex: Volkswagen), parce qu'ils voulaient donner l'impression qu'ils servaient le peuple. Ils ont aussi remis au goût du jour certaines runes du moyen-âge, c'est de là que vient le sigle en éclair des SS. Là, le but était de faire croire à toute la population que le nazisme n'était pas nouveau mais qu'il était issu de l'Allemagne ancienne, qu'ils incarnaient la vraie Allemagne.
Klemperer souligne dans ses carnets toutes les possibilités d'asservir une langue, et donc la pensée elle-même, à l'œuvre de manipulation des masses. Pourtant, les nazis ont récupéré la plupart de leurs traditions chez les fascistes italiens, par exemple les grandes réunions publiques dans des stades, le salut avec la main tendu, les chemises brunes (noires en Italie), les bannières, le tribun qui éructe devant la foule…
Source : Wikipedia

Compte-rendu de l'ouvrage de Victor Klemperer, par Alice Krieg, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication  au département de Communication politique et publique de l'Université Paris 12 - Val-de-Marne.

LTI, la  langue du Troisième Reich. Carnets d'un philologue
,  Paris, Albin Michel, coll. Bibliothèque Idées,  [1947] 1996, 375 p.
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